Histoire
L'histoire de Château Haut-Brion remonte au premier siècle après J.-C., avec les premières vignes apparaissant sur ses collines graveleuses. La première mention écrite d'un vin produit sur ces sols date de 1521. Le domaine fut acquis par Jean de Pontac en 1525 grâce à son mariage avec Jeanne de Bellon, qui apporta les terres en dot. Pontac commença à construire le château en 1549 et continua à perfectionner le vignoble, en l'agrandissant et en le rénovant.
Au fil des siècles, la réputation de Haut-Brion s'est renforcée. En 1660, le vin fut servi à la cour du roi Charles II, marquant son succès à Londres. Le domaine fut classé Premier Grand Cru en 1855, aux côtés de Château Latour, Château Margaux et Château Lafite-Rothschild. Après une série de périodes moins prospères, Clarence Dillon acquit le château en 1935, le restaurant à son ancienne gloire et l'intégrant au cercle élite des vins légendaires. La quatrième génération de la famille Dillon continue de gérer le domaine, avec le prince Robert de Luxembourg en tant que président et PDG depuis 2008.
Terroir
Le terroir de Château Haut-Brion se caractérise par des sols graveleux profonds, essentiels pour l'expression exceptionnelle du Cabernet Sauvignon. Ces graviers sont parsemés de poches d'argile, particulièrement importantes pour la culture du Merlot de haute qualité. Le mélange unique de types de sols, y compris gravier, argile, sable, calcaire et sable coquillier, contribue au potentiel viticole du sol. Les sols graveleux forment des monticules avec une orientation et des pentes excellentes, assurant un drainage naturel, renforcé par un grand réseau hydrographique de petits cours d'eau comme le Peugue et le Serpent, affluents de la Garonne.
Le vignoble s'étend sur 51 hectares, avec 48 hectares plantés de cépages rouges (Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et Petit Verdot) et environ 3 hectares consacrés aux cépages blancs (Sémillon, Sauvignon Blanc et Sauvignon Gris). Les terrains de la propriété comprennent également une zone boisée de 4 hectares, avec un parc de 3,5 hectares qui abrite une variété d'oiseaux, dont certaines espèces protégées. Ce habitat diversifié est crucial pour les corridors écologiques et les réservoirs de biodiversité de la zone urbaine de Bordeaux.